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Biographie : Saint Vitus

Saint Vitus, pionnier cultissime maudit car trop souvent oublié, figure parmi les toutes premières formations de Doom de l'Histoire, et reste comme une source d'inspiration majeure pour une myriade d'autres groupes.
Formé en 1979 à Los Angeles (Etats-Unis) par Scott Reagers (chant), Dave Chandler (guitare), Mark Adams (basse) et Armando Acosta (batterie) sous le nom de Tyrant, le groupe opte bien vite pour le patronyme de Saint Vitus, en référence au saint patron des danceurs mais aussi à la maladie de danse frénétique qui porte également ce nom.
Il faut cependant attendre 1984 et un deal avec SST pour qu'un premier album éponyme ne voie le jour, album qui, bien qu'ayant été élevé aujourd'hui au rang de classique du Doom traditionnel, ne suscite quasiment aucune réaction au moment de sa sortie.
La formation ne renonce pas et enchaîne l'année suivante avec un nouvel album, Hallow's Victim, et un EP, The Walking Dead. Mais rien n’y fait, toujours pas l’ombre d’une réaction, aucune affluence aux concerts et pas de couverture médiatique non plus. Reagers choisit alors de quitter le groupe, et il sera remplacé par le depuis légendaire Scott "Wino" Weinrich, échappé de The Obsessed pour l'occasion, autre formation majeure du Doom qui n'en était encore qu'à ses balbutiements en cette année 1985.
C'est deux ans plus tard que le groupe sort ce qui restera comme son chef d'oeuvre, Born too Late, petite merveille sabbathienne qui a acquis au fil du temps le statut d'œuvre fondamentale du Doom, bien qu’ayant été une nouvelle une fois boudée par le public à sa sortie.
Le combo sort alors un nouvel EP, ironiquement intitulé Thirsty and Miserable et contenant, chose rare pour un groupe de Doom, une reprise du même nom des mythiques punks de Black Flag.
A peine quelques mois plus tard, un nouvel opus voit le jour sous le titre de Mournful Cries, qui permet au groupe de se créer enfin un noyau de fans en Europe... et seulement en Europe, la formation n’obtenant toujours aucune retombée sur ses terres.
Elle continue sur sa lancée pendant encore deux ans en signant son cinquième album sobrement intitulé V en 1989, ainsi qu'un album live, au titre tout aussi sobre: Live, paru sur le propre label du groupe, Hellhound Records.
Malheureusement, 1991 annonce le début de la fin puisque Weinrich décide de s'en aller reformer The Obsessed après que Hellhound Records a sorti un recueil d'anciens enregistrements de la formation du Maryland.
S'en suit alors une période de flottement, uniquement marquée par la sortie d'un best of, Heavier than Thou, courant 1991.
Le groupe finit tout de même par trouver un remplaçant à Wino en la personne du frontman de Count Raven, Christian Lindersson. Ensemble, ils sortent en 1993 l'album Children of Doom, qui est considéré par beaucoup comme le seul point noir de leur carrière. Lindersson est rapidement viré et Reagers fait son retour, recréant ainsi le line-up originel de la formation.
C'est en 1995 que ce retour se concrétise avec la sortie de Die Healing, nouvel et pourtant ultime album puisque la formation décide de jeter l'éponge peu de temps après.
En 2003, Saint Vitus se réunira le temps d'un concert avec Weinrich au chant, en compagnie de Macabre et Debris Inc., les deux nouveaux projets de Chandler. Ce show a été immortalisé sous la forme d'un DVD, sorti en 2007.
Nombreux sont les fans a encore espérer un hypothétique retour d'un groupe cultissime qui mériterait autant de reconnaissance que Candlemass, mais la boucle semble bouclée, Saint Vitus est définitivement parti retrouver sa place parmi les légendes du Doom.



Source : Metalorgie