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Biographie : Judas Priest

Judas Priest, sans doute le plus ancien groupe de heavy metal encore en activité, fut fondé à l'aube des années 70 par le guitariste KK Downing et le bassiste Ian Hill, bientôt rejoints en 73 par le guitariste Glenn Tipton et surtout, leur célèbre chanteur Rob Halford.

Leurs débuts, médiocres, avec Rocka Rolla en 74 et Sad Wings of Destiny en 76, passèrent relativement inaperçus, mais permirent d'établir la recette qui allait fonctionner durant toutes les années 80 pour la plupart des groupes hard : une rythmique martiale, des guitares puissantes et agressives et des thèmes violents et sexuels. A cela, Halford ajouta toute une mise en scène destinée à devenir bientôt un poncif : des tenues en cuir clouté, un spectacle scénique machiste avec fouet et groupies en cuissardes et képi, et la fameuse entrée sur scène en Harley...

Avec la fin des années 70 arriva le succès. Sin After Sin, Stained Class, Killing Machine et le live Unleashed In The East posèrent les jalons de ce qui allait bientôt s'appeler la « New wave of British Heavy metal ». En 1980, British steel avec les hits « Livin' after midnight » et « Breaking the law », fit accéder le groupe au statut de superstar internationale et de « plus grand groupe de heavy metal au monde ». A cette époque, on peut, sans trop se tromper, prétendre que Judas Priest eut une influence majeure sur de nombreux groupes majeurs à naître ou en devenir, tels que Metallica, Anthrax, Slayer ou Venom. Les albums qui suivirent, Point Of Entry en 81, le célèbre Screaming For Vengeance en 82, Defender of the faith en 84 et Turbo en 86, maintinrent le groupe sur son piédestal, et se classèrent tous disque de platine aux USA. C'est à cette période que le groupe connut ses fameux problèmes avec la justice américaine. Un fan suicidaire avait demandé à un ami de le mettre à mort, suite à de prétendus messages subliminaux sur l'album « Stained Class ». Avant d'avoir compris ce qui leur arrivait, le groupe se retrouva traîné devant les tribunaux. Heureusement, aucune condamnation ne s'ensuivit, et il vaut mieux ne voir dans cette triste affaire qu'un de ces accès de puritanisme paranoïaque dont la société américaine nous a toujours donné l'exemple en matière de rock, de Led Zeppelin à Marylin Manson...

Comme pour de nombreux autres groupes de metal de la fin des années 70, le déclin n'allait pas tarder. Un live décevant en 87, suivi de l'album, pourtant tout à fait honnête Ram It Down en 88, la concurrence de groupes plus récents et le changement progressif des goûts musicaux du public, firent tomber le prêtre vieillissant de son trône. Une dernier déferlement de pure violence métallique, avec le fabuleux Painkiller et la prouesse vocale de sa chanson-titre, et Rob Halford quitta le groupe, entraînant la mise entre parenthèse de la carrière de celui-ci.

Après un long silence de plus de 6 ans, le groupe recruta le chanteur Tim « Ripper » Owens, fan intégriste de longue date et chanteur dans plusieurs groupes de tribute à Judas Priest (et dont, pour la petite histoire, le parcours a inspiré le récent film « Rock star »), et se remit à la production de nouveaux albums studios. Mais, malgré un très correct Jugulator en 97, et en 2001, le faiblard Demolition, les années fastes semblent bel et bien révolues, et Judas Priest ne semble pas avoir été capable d'un nouvel élan comme son compatriote Iron maiden.

Rob Halford, pour sa part, n'est pas resté inactif. Outre diverses participations, on lui doit l'anecdotique groupe Fight, et le plus atypique Two, groupe electro-indus sous la houlette de Trent Reznor. Mais c'est surtout son dernier projet, le sobrement nommé Halford qui retient toute l'attention. Le titre du premier album (le deuxième étant sorti depuis peu), Resurrection, résume assez bien la situation : une flamboyante résurrection du Priest d'antan qui, musicalement parlant, écrase sans sourciller les possesseurs officiels du logo priestien. Très bientôt une chronique de cette fabuleuse galette sur Pop-rock.be.