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Biographie : Hatebreed

Ils ont composé quelques-uns des riffs les plus assassins de l'Histoire, partagé la scène avec des artistes aussi différents que Ozzy ou Murphy's Law et vendu plus de 200,000 albums aux Etats-Unis, sans presque aucune promotion, avant d'obtenir un contrat avec une major. Ils ont démoli des studios d'enregistrement et semé la désolation dans des chambres d'hôtel.

Mais ne vous y méprenez pas. Hatebreed est plus qu'un groupe. C'est un mouvement.

Lorsqu'ils partent en tournée avec des groupes mythiques tels que Slayer ou Murphy's Law, qu'ils obtiennent un article dans les pages d'un magazine propret, ou qu'un gamin voit le leader du groupe, Jamey Jasta, présenter la nouvelle version de l'émission "Headbanger's Ball" sur MTV2, c'est un moment inoubliable pour la communauté toute entière. Et ceci parce que Hatebreed représente plus qu'un groupe, ils soutiennent une famille internationale d'amis, de groupes, de promoteurs, de fanzines et de fans. Hatebreed est l'étendard d'une scène hardcore underground bourgeonnante. Hatebreed représente la voix des “autres”, les opprimés et les démunis, et porte le flambeau pour tous ceux qui ont été mis de côté dans la société.

"Les fans viennent me voir à chaque concert, dans le monde entier, même dans des endroits où les gens ne parlent pas anglais”, dit Jamey. "J'ai vu des fans en Grèce pleurer, me prendre la main et me dire 'Je te considère comme mon frère'. Des fans se sont fait tatouer nos paroles aussi.” Ce groupe est en train de ressusciter la solidarité que les adolescents headbangers ont connu aux débuts du thrash, ou cette catharsis pleine de sueur que les punks ont pris à bras le corps avec Black Flag.

"Quand j'étais gamin, la musique était vraiment un échappatoire pour moi”, explique Jamey. "Je n'aime pas trop m'épancher sur des trucs perso dans mes paroles, mais je me confie quand je sens que tout le monde peut l'interpréter à sa manière, et qu'ils peuvent ressentir ce que je vis, la rage et l'agressivité qui se dégagent de mes morceaux. La musique me permet de m'exprimer autant que je le veux publiquement et d'être plus proche des fans. Atteindre d'autres gamins fans de musique pour les guider, comme je l'ai été, en gros essayer de transmettre ce qu'on m'a donné. Et y arriver est une énorme récompense."

Hatebreed a composé 'The rise of brutality', le successeur attendu du très acclamé 'Perseverance', sorti en 2002, de la même façon que leur première démo dans le Connecticut il y a presque dix ans, se réunissant dans un sous-sol et jammant, le résultat étant un peu plus de trente minutes d'un exorcisme musical passionné. "La première fois que l'on a jammé pour arriver au morceau 'Live for This' et que j'ai chanté mes paroles, j'ai eu des frissons”, rapporte Jamey. "Je m'imaginais déjà 4000 fans à la Hellfest ou la Ozzfest en train de chanter les paroles."

Le groupe était déterminé à franchir une étape avec 'The rise of brutality' sans cependant faire de compromis ou abandonner qui que ce soit. Le résultat est un album sur la traîtrise, l'amertume et la colère, autant d'appels à l'unité, la solidarité et la lutte commune. "Il y aura toujours quelque chose de négatif pour m'inspirer”, promet Jamey. "Les gens me disent toujours 'Pourquoi tu es tout le temps en colère?' Les choses ne seront jamais parfaites. C'est la vie. Il y aura toujours du négatif et du positif. C'est ce que notre album représente. Pour chaque 'Live for This,' il y a un 'Doomsayer' ou un 'Call for Blood.'"

Sur ce nouvel album, les guitares de Sean sont plus assassines que jamais, Matt martèle sa batterie avec rage et les lignes de basse de Beattie serpentent en rythme au travers de n'importe quel moshpit. Les vocaux de Jamey sont aboyés plus clairement que jamais. "Le chant est moins en avant et l'approche est un peu plus brute et obsessionnelle”, dit-il. “J'ai essayé de mieux articuler”. Il ajoute: “Nous voulions faire un album un peu plus brutal que 'Perseverance' tout en restant “catchy”. C'est un bon équilibre." Le groupe a réduit chaque morceau à l'essentiel pour n'en tirer que des hymnes férocement efficaces, chirurgiquement précis et terriblement entraînants sans perdre une goutte de la marque de fabrique du groupe. Evoquant d'écrasants murs de guitares dévastatrices et des rythmes de rouleau compresseur, le groupe propose une formule incluant le meilleur du death metal, du thrash-punk et du hardcore “New York City style”, quelque part entre Sick of It All et Slayer.

Jamey cumule plusieurs casquettes et assure l'équilibre de Hatebreed: être le leader d'un groupe, manager plusieurs groupes d'avenir, présenter une émission sur MTV, élever une famille, avoir son propre label et organiser des concerts. Il est étonnant de constater qu'il trouve encore du temps pour prêcher la bonne parole après des fans. Ainsi que "You're Never Alone" le déclare fièrement, “c'est pour les gamins qui n'ont personne vers qui se tourner.” "Quand je joue ce morceau à certains de mes proches, ils me disent 'tu trouves pas ça un peu cliché, mec?”, dit Jamey. "Mais c'est ce que je ressens. Je me fous de ceux qui trouvent ça cliché. J'étais un de ces gamins. Quand mon père était enfermé à l'hôpital et que ma mère travaillait la nuit, voilà ce que je faisais: j'écoutais du hardcore."

“Je sais qu'il y a tout un tas de gamins qui n'ont pas de problèmes et qui aiment Hatebreed quand même", conclut-il. "J'essaie juste de faire une musique qui me satisfait, mais je suis content que ma musique aide les gens à patienter pendant un embouteillage, à passer un coup dur ou juste à se faire plaisir pendant une demie-heure.”

'The rise of brutality' concentre très exactement 32 solides minutes, un album aussi bref que la plupart des albums de groupes mythiques, le “Reign in Blood” de Slayer trônant en première position. Et en écumeurs de routes qu'ils sont, les Hatebreed ont bien l'intention d'amener leur sermon musical aux masses. Il est temps pour leur style de musique d'exploser, et de plus en plus de groupes de cette 'scène' qui continue à éclore prennent Hatebreed pour modèle. C'est vraiment un groupe dont le leadership, la passion et la crédibilité indestructible établit un standard pour tous.