Killy : 17/20 | 1997, Paradise Lost a tout juste 10 ans. Cette décennie les a propulsés au panthéon des dieux du Gothic metal. Les albums Icon et Draconian Times resteront à jamais dans les mémoires, le public en redemande, les fans sont de plus en plus nombreux, tout le monde veut que Paradise Lost porte le drapeau du Gothic metal le plus haut possible.
Et pourtant, ce groupe, devenu déjà mythique, prend tous ses fans à contre-pied. Le coiffeur est passé pour la plupart des musiciens, Nick Holmes prend des cachets pour adoucir sa voix, Greg Mackintosh a plus envie de toucher au synthé qu'à la guitare, bref tout va changer.
One Second va alors remplacer le heavy Gothic par un Gothic metal électro. Trahison? Maturité? Suicide du groupe? Renaissance? Bref, les avis sont partagés.
Et pourtant, que dire, si ce n'est que cet album est un chef-d'oeuvre, une fusion parfaite entre mélodie mélancolique et modernité du son. Nick Holmes nous fait découvrir une voix plus riche et variée, qualifiée de chant gahanien en référence au chanteur de Depeche Mode. L'ajout des samples rend les pistes plus faciles d'approche, la basse est quant à elle plus en avant et les guitares passent au second plan.
Certains parlent de virage commercial du groupe, de sous-Depeche Mode et je réponds NON, Paradise Lost est un de ces groupes qui a toujours fait et qui fera toujours ce qui lui plait et cela le rend bien supérieur à n'importe quel groupe qui n'arrive pas à se renouveler et qui sort toujours le même style de disque pour ne pas perdre ses fans. Pourquoi un groupe ne pourrait-il pas s'essayer à un nouveau style s'il est sûr de faire du bon travail? Car les bijoux ne manquent pas : "Say Just Words", "The Sufferer" et "Soul Courageous" frappent fort et sont efficaces, "Disappear" est tout simplement beau, "One Second", dont la production sonore est parfaite, prouvant encore que Greg Mackintosh est un compositeur de génie. On retrouve aussi cette homogénéité au niveau de la qualité des pistes, Paradise Lost ne se moque pas de nous.
Cette ambiance Gothic électro restera un exemple pour bien des groupes. Évidemment, certains fans ne trouveront pas leur bonheur, les gros riffs de Aaron et les solos de Greg ont presque disparu, Nick ne crie plus comme dans Forever Failure. Mais il serait dommage de passer à côté de cette perle parce qu'on n'a pas eu sa dose de guitares. Alors jetez-vous sur cet album qui ne prend pas une ride! 2007-06-26 00:00:00
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