Stench | Dans la pile de cds qui me restaient à écouter traînait celui d’un groupe parfaitement inconnu, et c’est d’abord la pochette qui a attiré mon attention. Énigmatique, impossible de définir quel style se cache sous cette illustration étrange. En feuilletant le booklet, je suis tombé sur l’information qui m’a convaincu d’écouter ce groupe de toute urgence : la basse est tenue par Steve DiGiorgio en personne ! Comme tout ce qu’il touche se transforme en or, et vu son CV impressionnant (Death, Sadus, Testament, etc.), l’erreur était impossible, ça devait être bon. Mais ça… la claque attendue s’est vite transformée en une paralysie complète : bouche bée, incapable du moindre mouvement, terrassé par ce qui parvenait à mes oreilles, je me sentais un peu comme un archéologue découvrant le graal. Il est presque impossible de décrire ce disque sans abuser des superlatifs ! Death métal lent ou mid tempo très mélodique pour la base solide de l’édifice, dans la lignée du « Symbolic » de Death, mais dont se dégagent une multitude d’influences, d’ingéniosités, de virtuosités, tant dans les solos que dans la mise en place. Un passage presque progressif en break central de « Silence calls the storm », une touche de clavier pour aérer un autre passage, des riffs techniques, d’autres mélodiques à foutre le frisson, des plans qui touchent au génie (les lignes enchanteresses de « Tunnel effect » par exemple), des audaces (l’intro de « break the circle », qu’un Satriani ne renierait pas, le duo violoncelle/piano de « In articulo mortis », la basse dans « Dead man’s diary » etc. !), bref, une foison de surprises, et surtout l’impression de découvrir une perle, sentiment que je n’avais plus ressenti depuis une bonne dizaine d’année. Un disque qu’il faut absolument écouter, en laissant de coté ses à priori, qu’on soit fan de death ou non, qui incarne tout ce qui me fait aimer le métal avec un grand M. Il y a peu je disais qu’il serait impossible de revivre les émotions provoquées par les découvertes de mes albums de chevet il y a vingt ans… je me suis trompé, et je remercie Quo Vadis de m’avoir fait à nouveau ressentir çà !
2005-08-31 00:00:00
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