ELECTRIC WIZARD
WE LIVE (Album)
2004, Rise Above Records




hemistes : 16/20
2004 marque la venue au monde d'un nouveau bébé du groupe de Dorset, "We Live" est le cinquième album du sorcier électrique sorti sur le label Rise Above.
Après un "Dopethrone" complètement incroyable, le groupe était attendu au tournant.
"Let Us Prey" ne se hissera pas à la hauteur de cet album étalon et de plus c'est après la sortie de ce dernier que le groupe subira un profond changement.
En effet Tim Bagshaw et Mark Greening vont quitter le groupe pour s'en aller former RAMESSES.
Jus Oborn va donc se retrouver seul maître à bord du navire Electric Wizard.
Et comme tout bon capitaine qui se respecte, il va falloir donc recruter de bons équipiers pour continuer à voguer en leader sur les chauds horizons que sont le doom stoner.
Pour ce faire, c'est un THE Electric Wizard tout neuf que nous allons retrouver (en effet la particule The a été rajouté sur le nom du groupe).
On retrouve donc Liz Buckingham à la guitare, Rob Al-Issa à la basse mais aussi Justin Greaves à la batterie, ce trio va donc avoir la lourde tâche d'accompagner Jus Oborn dans l'élaboration de cette nouvelle œuvre doomesque.

Ce nouvel opus est placé sous le signe de la résurrection comme le laisse percevoir le titre de l'album "We Live", en effet le groupe réussit parfaitement à sortir de la fin dans laquelle elle aurait pu être avec le départ des membres d'avant. C'est donc avec encore plus de respect que l'on peut accueillir ce nouvel album.
Pour ce qui est de la musique du groupe, il n'y a pas de changement majeur, les titres de "Let Us Prey" avaient du mal à me marquer, cet album sentait l'essoufflement du groupe. Par contre "We Live" repart sur les rails de la création avec le premier titre "Eko Eko Azarak (1. Invocation 2. Ritual)" avec son riff principal bien enfumé et la voix d'Oborn des plus éthéré.
Nul doute on repart bien dans le trip purement doom psychédélique enfumé que le groupe aime.
Les riffs se succèdent à la fois lancinants, sombres, plaintif et dressant le tableau hallucinogène qui nous emporte dans une trans infinie.
Les titres se succèdent la voix de Jus nous enchante avec sa sombre litanie, on flotte dans un univers dévoué à Lovecraft et à ces créatures lugubres (Dagon, Cthulhu ...)

Ce nouvel opus n'est pas facile d'accès, il nécessite pas mal d'écoute pour parcourir cet univers étrange et se laisser envahir par les atmosphères lugubre du sorcier. Une fois les riffs et les refrains bien ancrés dans votre cervelle vous allez prendre un immense plaisir à hanter le monde de "We Live".
Le dernier titre de l'album "Saturn's Child" brille par son côté spatial et psychédélique à l'image des premiers MONSTER MAGNET, on pense parfois aussi à HAWKWIND bref ce titre n'aurait pas fait tâche dans l'excellentissime "Supercoven" également, mais ça c'est une autre histoire.

Pour conclure, après un "Let Us Prey" un peu mou, le groupe s'offre une seconde naissance et accouche ici d'un "We Live" très percutant et qui renoue avec les "Come my Fanatics" et "Dopethrone" qui ont fait la renommée du groupe.
Le Electric Wizard nouveau est arrivé, ne le laissez pas passer.

2012-01-04 13:49:42


Kivan : 16/20
Electric Wizard est de ces groupes aux histoires si tumultueuses et aux changements de line up si incessants que l’on est presque surpris quand, mi-2004, ils nous reviennent avec un nouvel opus, qui n’est pas baptisé « We Live » par hasard…
Et en plus de cela, le groupe semble bien décider à nous démontrer qu’ils n’ont rien perdu de leur talent, bien au contraire, car ce nouvel opus sonne déjà comme un hymne du genre.
Avec leur doom heavy, tout en lourdeur et en puissance, et, à l’instar de My Dying Bride, sans violons, ni synthés d’aucune sorte, Electric Wizard nous plonge dans une musique lente, intense et inquiétante, sortie tout droit des films d’horreur, de série B, ou de culte démoniaque comme laisse l’entendre l’invocation « Eko Eko Azarok » qui lance l’album.
Les guitares sont lourdes et puissantes, et le chant de Justin Oborn à la fois plaintif et rageure.
Froid, profond et désespéré, se « We Live » se laisse écouter avec délices pour nous entraîner aux plus profond de la noirceur de notre âme…

2004-05-31 00:00:00


Stench : 15/20
Tout le monde le sait, je suis fan de metal extrême; mais voilà, extrême ne veut pas seulement dire bruit et vitesse. En parlant du nouveau Electric Wizard, on va sombrer dans l’extrême opposé : la pesanteur extrême du doom metal le plus vicieux. Cinquième album pour ce groupe culte de la scène doom anglaise, et à mon avis une de leurs pièces maîtresses. Oubliez les pseudos groupes de death metal qui croient faire du doom parce qu’ils sont lents et chiants, et plongez vous dans la noirceur totale du vrai doom, celui qui pue le caveau. Titres très lents bien entendu (entre 8 et 15 minutes par morceau), très heavy, très crades, avec ce son typique des formations les plus ultimes, larsens à fond, basses granuleuses, voix hallucinée et plaintive, paroles éructées par un dépressif drogué, bref, une expérience musicale qui se vit plus qu’elle ne s’écoute. Mixé à L.A. par Schneeberger, célèbre pour avoir bossé avec les plus grands noms du doom (St-Vitus, The Obsessed, Goatsnake), ce disque est un condensé de lourdeur, et l’ambiance y est tellement irrespirable qu’on a l’impression d’avoir plongé sa tête dans une fosse à purin. Un régal sans doute réservé aux initiés, fans de sludge et de doom, qui laissera les autres dans un bain d’incompréhension… Qu’ils dégagent écouter leur musique joyeuse qui sent bon les fleurs des champs (la seule qu’ils peuvent comprendre ?), nous on reste vautrés dans la crasse en s’explosant le crane avec cette nouvelle bible du doom ! Fucking heeeaaavvvyyyyyyyy !!!!!

2004-06-26 00:00:00