CRONOS (UK)
DANCING IN THE FIRE (Album)
1990, Neat Records


1. Fantasia
2. Terrorize
3. Dancing in the Fire
4. Speedball
5. I'll Be Back
6. Vampyr
7. Old Enough to Bleed
8. Painkiller
9. Boobytrap
10. Bad Reputation
11. Hell to the Unknown
12. My Girl
13. Chinese Whispers
14. At War with Satan


grogwy : 12/20
Deux ans après la sortie de "Possessed" (1985), un album desservi par une médiocre production (ce qui lui a valu de se faire descendre par la critique), Venom est de retour en novembre 1987 avec "Calm Before The Storm".
Sur ce disque, doté d'une bonne production, le groupe (qui s'est séparé du guitariste Mantas et l'a remplacé par Mike Hickey et James Clare) propose des morceaux moins brutaux et moins primitives que sur ses albums précédents.
Malgré la qualité de "Calm Before The Storm", Venom ne réussit pas à reconquérir une partie de son public qui lui a tourné le dos après "Possessed".
C'est dans ce contexte que le bassiste-chanteur Cronos, déçu, décide de partir avec Mike Hickey (guitare), laissant seul le batteur Abaddon.
Quelques mois plus tard le duo recrute le batteur Chris Patterson, fonde Cronos, et en 1989 (après l'arrivée de l'ex-guitariste de Venom James Clare) enregistre "Dancing in the Fire", qui sort en 1990 sur Neat Records (Jaguar, Satan).

Sur ce disque Cronos propose un Heavy Metal de facture assez classique avec des titres énergiques et mélodiques sur lesquels Mike Hickey et James Clare délivrent des parties de guitares élaborées (ainsi que de très bons solos).
Evidemment les fans de Venom qui ont détesté "Calm Before The Storm" peuvent continuer leur chemin, mais aussi, et c'est plutôt paradoxal, ceux qui l'ont apprécié !
Car hormis la caractéristique voix de Cronos, seul le rapide "Speedball" (et la première partie du morceau "Old Enough to Bleed") rappelle Venom.
Pour autant l'album est doté de titres de bonne qualité comme "Fantasia" qui ouvre le disque de manière assez percutante sur un tempo très Power Metal et "Terrorize", qui lui succède dans un registre plus heavy.
On peut également noter que sur l'excellent "Dancing in the Fire" Cronos, ou plutôt Conrad Lant, prouve qu'il a énormément travaillé sa voix en délivrant des lignes mélodiques du meilleur effet, apportant un surplus d'attractivité à ce morceau qui n'en avait pas vraiment besoin.
A l'inverse certains titres s'avèrent être beaucoup moins inspirés comme le fade "Painkiller", l'ennuyeuse ballade "My Girl", et surtout le pénible "Boobytrap" (un morceau complètement déjanté qui part dans tous les sens).
C'est aussi le cas avec le très court instrumental "Chinese Whispers", un titre un peu brouillon et démonstratif composé par le guitariste James Clare qui aurait mérité d'être davantage travaillé avant d'être enregistré.
La version CD nous propose (en plus de "Boobytrap") les reprises "Bad Reputation" de Thin Lizzy et "At War With Satan" de Venom (?) qui, malgré une bonne interprétation, n'apportent rien par rapport aux versions originales.
Par conséquent en cette année 1990 Venom (qu'Abaddon avait remonté avec le guitariste Mantas et l'ex-bassiste-chanteur d'Atomkraft Tony "Demolition Man" Dolan ), qui avait sorti deux ans plus tôt le puissant "Prime Evil", pouvait dormir tranquille car ce n'était pas avec ce "Dancing in the Fire" en demi-teinte que Cronos risquait de lui faire de l'ombre.

En 1993, avec le même line-up et à nouveau sur Neat Records, le groupe sort "Rock'n'Roll Disease".
Bien que plus homogène que son prédécesseur, ce deuxième album passe quasiment inaperçu.
Deux ans plus tard le bassiste-chanteur Cronos rejoint Abaddon et Mantas pour reformer Venom avec son line-up originel, ce qui entraîne la séparation du groupe Cronos.



2016-06-17 18:24:36