VISCERAL BLEEDING
ABSORBING THE DISARRAY (Album)
2007, Neurotic Records


1. Bi-polar 00:53
2. Disgust the Vile 04:13
3. Despise Defined 03:11
4. Perpetual Torment Commence 03:37
5. Emulated Sense / Failure 03:13
6. Rip the Flesh 04:00
7. Absorbing the Disarray 04:30
8. Awakened by Blood 03:54
9. Beyond the Realms of Reason 03:47
10. Bring Forth the Bedlam 03:00
11. Demise of the One That Conquered 05:12

Bonus-Video (Clip)
12. Rip the Flesh
13. Disgust the Vile

Total playing time 39:30


Fabien : 15/20
Fort d’un Transcend Into Ferocity remarqué, Visceral Bleeding retourne en juin 2006 aux Flatpig Studios, fidèle à Robert Ahrling, pour les sessions d'Absorbing the Disarray, son troisième full lenght. Le guitariste et compositeur Peter Persson aligne cette fois un line up largement remanié durant l’enregistrement, ne conservant que son redoutable batteur Tobias Persson. L'album sort ainsi respectivement sur le territoire européen et outre atlantique, couvert par Neurotic & Willotip Records.

Absorbing the Disarray, démarre très fort, à coups de Disgust The Vile et Despise Defined, confirmant le maintien d’une brutalité et d’une rapidité à toute épreuve, sur les rythmiques de Tobias Persson assassinant par leur puissance & leur précision, et servant parfaitement les riffs techniques & enchevêtrés du couple Bermheden / Persson. La durée du disque s’étire cette fois sur quarante minutes conséquentes, permettant au groupe de livrer des compositions plus abouties, cassant la judicieusement la linéarité inhérente du style, par une foule de contre temps, de riffs syncopés, de breaks vicieux et de soli alambiqués, tout en conservant un rythme déconcertant par sa vitesse effrénée, à l’image des brillants Perpetual Torment et Awakened By Blood.

L’apport de Martin Pedersen au chant permet en outre à Visceral Bleeding de se détacher d’une trop forte ressemblance avec Spawn Of Possession, flagrante à l’époque du précédent album, où Dennis Rondüm balançait ses vocalises au sein des deux formations. Les accents de ses confrères suédois restent néanmoins perceptibles, s’ajoutant désormais à ceux de Cannibal Corpse, notamment au niveau du flot guttural articulé de Martin, aux teintes Georges Fisher indéniables.

Possédant une maîtrise et une dextérité formidables, Visceral Bleeding lâche des titres toujours aussi rapides & complexes, mais désormais plus épais, gagnant ainsi en profondeur, et confirmant sérieusement sa place sur la scène brutal death technique internationale. Toutefois, malgré ses rythmiques caractéristiques, lui conférant une marque de fabrique certaine, le quintette suédois peine encore à s’affranchir pleinement de ses influences, une libération qui lui permettrait pourtant d’exploser véritablement et de s’imposer parmi les leaders incontestés du style.

Fabien.

2008-04-09 00:00:00