DREAM THEATER
WHEN DREAM AND DAY UNITE (Album)
1989, Mechanic Records / MCA Records


Re-issue in 2002 by One Way Records in remastered edition.

1. A Fortune in Lies 05:13
2. Status Seeker 04:17
3. The Ytse Jam 05:47
4. The Killing Hand 08:42
a/ The Observance
b/ Ancient Renewal
c/ The Stray Seed
d/ Thorus
e/ Exodus
5. Light Fuse and Get Away 07:24
6. After Life 05:27
7. The Ones Who Help to Set the Sun 08:05
8. Only a Matter of Time 06:36

Total playing time 51:31


snetruccii
L'histoire de Dream Theater commence à la fameuse école de Jazz de New York, la Berklee High School Of Music. John M. et John P. sont deux amis d'enfance. L'un joue de la basse, l'autre excelle à la six-corde. Les deux sont fans d'Iron Maiden. Un jour, ils remarquent sur le dos d'un batteur un T-Shirt à l'effigie de TALAS, autre groupe à vocation électrique. Mike devient leur ami, et les trois commencent à répéter ensemble. Kevin, qui était au lycée avec les deux John, les rejoint rapidement. Un chanteur, Chris Collins, arrivera peu après pour compléter le line-up de Majesty, mais sera remplacé par CharLie Dominici peu après.

Pour des raisons légales, Majesty devient Dream Theater, et enregistre un premier disque, « When Dream and Day Unite » en 1989. A ce propos, le changement de nom ayant eu lieu à la dernière minute, il est encore possible de trouver sur google les images de la pochette originale, avec le nom de Majesty dessus. Huit titres composent ce CD pour une durée de cinquante-six minutes. On sent déjà le groupe à l'aise avec les longues pistes, ce qui en fera une de ses marques de fabrique plus tard.

Bien que réellement en-dessous des chefs-d'œuvre que composera le groupe par la suite, « When Dream and Day Unite » est un bon album de metal progressif qui vaut amplement le détour, ne serait-ce que pour voir le nombre de groupe de prog qu'il influença. De plus, CharLie Dominici, bien que souvent décrié et manquant quelque peu de « coffre », s'en tire avec les honneurs, surtout sur les titres les plus heavy (« A Fortune In Lies », « Afterlife »), où sa voix atmosphérique colle parfaitement à la musique. Mais la véritable identité de Dream Theater s'écrit avec le titre « The Ytse Jam », longue piste instrumentale, où la technique est mise purement et simplement au service des émotions. Les nombreux changements de rythme alliés à des mélodies imparables font de ce titre l'un des plus cultes de Dream Theater, et vaut, à lui seul, l'achat du disque.

A la liste des très bons titres qui ponctuent cet album, on notera, en plus des pistes citées plus haut, l'Excellent « The Killing Hand », riche, varié et chargé d'émotions. A un niveau moindre, on appréciera « Status Seeker », et « Light Fuse And Get Away ». Les autres titres, bien qu'inférieurs qualitativement, ne sont pas ici pour l'anecdote : « The Ones Who Help To Set The Sun » ou « Only A Matter Of Time » sont fréquemment oubliés par le groupe en concert, mais pas forcément à juste titre. Même si on ne peut qu'admettre que Dream Theater fera beaucoup mieux plus tard.

Bien que souffrant d'un mixage très moyen, « When Dream and Day Unite » mériterait sans aucun doute une étoile de plus s'il n'avait pas été composé par un tel groupe, mais au vu des albums suivants (« Images and Words », « Metropolis Part II – Scenes from a Memory », « Six Degrees of Inner Turbulence », ...), il est quand même un cran en-dessous. Un album de qualité, bien que relativement banal... Mais finalement, quoi de plus banal qu'un groupe anonyme parmi tant d'autres ? Mais ce que ne savent pas encore Kevin, Mike et les deux John, c'est qu'ils ne vont pas tarder à écrire ensemble les plus belles pages de l'histoire de la musique progressive...

2008-07-21 00:00:00


pielafo : 12/20



Chapitre Premier : Les balbutiements d’un monstre

Il suffira d’une rencontre en un certain mois de Septembre 1985 au sein de la prestigieuse Université de musique de Berklee à Boston pour changer la face du Rock Progressif à tout jamais. John Petrucci, guitariste virtuose, et Mike Portnoy, batteur de renommée internationale ont décidé de former un groupe qui se nommera Majesty dans un premier lieu. Puis c’est finalement le nom de Dream Theater qui sera adopté par ces musiciens. Leur logo restera par contre ce « M » qui est l’initiale de Majesty, leur ancien groupe et ce jusqu’à aujourd’hui. Et c’est en 1989 que sortira le premier album intitulé When Dream and Day Unite sous le label Mechanic Records, connu notamment pour avoir travaillé avec Vio-Lence, Symphony X ou encore Voivod.

L’album débute avec "A Fortune In Lies" et déjà ce premier morceau permet de voir le potentiel de ses jeunes qui en voulaient. En effet ils ont été bercés par les plus grands groupes des années 70, Rush et Yes en particulier. Et l’influence de ces groupes se fait fortement sentir dans la musique de Dream Theater en général. Portnoy derrière les fûts est déjà très à l’aise et cela s’entend malgré la production assez moyenne de l’ensemble. La structure se veut complexe sur ce premier titre avec de nombreux changements de rythmes qui sont très caractéristiques de la musique progressive. Le second morceau "Status Seeker" se veut dans cette veine aussi, mais ici le propos se veut bien plus mélodique même si encore une fois relativement proche de ce que faisaient les groupes de rock Progressif des années 70. Ceci étant, le refrain reste entraînant et sur le break, Portnoy nous offre une belle petite descente comme il en usera et en abusera sur les albums suivants.

Même si When Dream and Day Unite est au final très peu connu de bien des fans de par sa rareté, il n’en reste pas moins qu’il possède certains morceaux qui sont devenus à terme des classiques du groupe et Ytse Jam reste à ce jour encore très jouée en Live. Il s’agit d’un morceau instrumental ou le groupe nous montre déjà tout son potentiel technique, qu’il exploitera davantage sur les albums suivants et notamment sur Awake. Même John Myung vers la troisième minute met sa basse en avant pour nous offrir un solo bienvenu, mais malheureusement c’est quelque chose que le bassiste ne nous fera que trop peu à l’avenir, se targuant de faire ceci souvent pour les morceaux instrumentaux du groupe. Et aussi comment peut-on passer à côté de ce morceau de bravoure qu’est "The Killing Hand" ? Il est composé par tous les membres du groupe, ce qui montre déjà que Dream Theater est une équipe capable de composer de longues fresques épiques qui deviendront en quelque sorte la marque de fabrique du groupe dans le cœur de beaucoup de gens. Il est regrettable que la production sabote le solo de claviers, qui est sublime autrement.


Et c’est bien là que réside le problème de When Dream and Day Unite. Les compositions sont de très bonne facture (même si très impersonnelles car trop proches de ce qui a déjà été fait dans les années 70), mais la production ne rend clairement pas justice à l’ensemble des compositions. Ce problème sera réglé sur la majorité des albums suivants mais on ne peut s’empêcher de penser qu’un remaster serait le bienvenu pour enfin mettre en avant la qualité intrinsèque des morceaux de When Dream and Day Unite. Le second problème provient du chanteur Charlie Dominici qui adopte un style qui n’est pas forcement adapté à la musique de Dream Theater. En effet, ce dernier ne parvient que trop peu à se trouver une réelle personnalité et une âme. Sa voix en ressort comme étant quelque peu terne avec peu d’émotions véhiculées au final.


When Dream and Day Unite est un album qui aura le mérite de montrer au monde le potentiel de ces jeunes de la Berklee, mais il reste encore bien trop impersonnel. Rush est déjà passé par là avec les albums cultes que sont A Farewell To Kings, Hemispheres ou encore 2112. Dream Theater a donc besoin de son "classique" pour percer sur une scène progressive qui était en voie d’extinction à l’époque. Et pourtant, ce même groupe sera celui qui donnera une seconde jeunesse à tout un genre avec l’album suivant Images & Words, qui sera voué à devenir un grand classique du prog mais également du metal et du rock en général.

2015-07-06 11:50:36


Abarai
When Dream and Day Unite est le premier album du groupe de metal progressif Dream Theater. Dorénavant, ce groupe brille par ses qualités techniques et mélodiques et reste certainement le leader incontesté dans le genre.

A l'époque donc, les jeunes Mike Portnoy, John Petrucci et John Myung se lançaient juste dans la musique. Accompagné de Kevin Moore au claviers et de CharLie Dominici au chant, le groupe sort donc ce tout premier album en 1989.

Cependant, autant le dire tout de suite, cet album ne représente rien à côté des autres chefs-d'oeuvre du groupe, et il finira surtout par prendre la poussière au fond de votre étagère. Ainsi, malgré les qualités exceptionnelles des musiciens, on ressent tout de même le manque de budget (le son est très moyen) et les chansons ont une certaine tendance à se répéter. Reste tout de même de bons morceaux tels que The Ytse Jam, The killing hand ou encore Only a matter of time. Mais il faut dire que maintenant habitué au chant de James Labrie, celui de Dominici a du mal à convaincre. J'ai en effet acheté cet album parce qu'il était de DT (c'est une condition plus que suffisante!), mais je pense que c'est un album dispensable, tant pour ceux qui connaissent déjà le groupe que pour ceux qui n'ont pas encore eu le bonheur de l'entendre.

Disons simplement que When Dream and Day Unite est une introduction dans leur carrière, un prélude, non dénué de qualités (on y trouve déjà le style des artistes), mais qui n'innove en rien et ne propose aucune chanson parfaite et épique. Cet album est ainsi passé inaperçu, mais la suite sera beaucoup, beaucoup plus réjouissante.


2008-09-25 00:00:00