NEVERMORE (USA-1)
NEVERMORE (Album)
1995, Century Media




Malacoda : 17/20
Au début il y avait Sanctuary; les Dieux du Métal écoutèrent et trouvèrent ça bon, cela ressemblait à Megadeth ou aux premiers albums de Metallica. Ils envoyèrent donc Dave Mustaine aider le groupe, mais le démon Label vint mettre un terme à tout cela à coup de grunge. Déçus, les Dieux du Métal poussèrent Warrel Dane et Jim Sheppard à créer un nouveau groupe. Nevermore fût son nom, et Nevermore son premier album.
Ce sont donc des musiciens déjà expérimentés qui créèrent Nevermore, il n'est dès lors pas étonnant que dès leur première démo et premier album ils réussissent un coup de maître.

S'il est difficile de nommer le style de Nevermore (heavy, thrash, power...), il est facile de le qualifier : original, puissant, lourd et technique.
L'album est fait de titres aux riffs lourds et relativement lents qui nous tombent dessus telle une avalanche, aux solos discrets et parfaitement intégrés, le tout exécuté par des musiciens qui, oubliant la frime, mettent leur talent au service de la musicalité. Le chant de Warrel Dane est (comme souvent) très expressif, entre le aigu du heavy,le rauque du thrash et la complainte du chat en rut, le tout structuré par une technique irréprochable.
Il est vrai cependant que son timbre de voix peut parfois déstabiliser le néophyte.
Une ambiance mélancolique se dégage de cet album, en grande partie grâce au chant de Dane, mais sans jamais être ennuyeux ou faire dans la guimauve. La plupart des titres dégagent une puissance qui nous fait nous emmêler les cheveux et certains passages, comme "Sea of Possibilities" et "Godmoney", sont même franchement énergiques.
L'ambiance générale est mise en exergue par des paroles écrites par un dépressif profond et une production qui, même sans avoir le niveau de qualité des productions suivantes, reste très correcte (du moins sur la version remasterisée) et sait parfaitement faire ressortir ces riffs lourds comme un cheval mort.
La version de 2002 contient également les titres de leur première démo qui n'avaient pas été déjà repris. Si certains comme "The System's Failing" ou "The Dreaming Mind" s'intègrent parfaitement au reste de l'album les autres voient leurs qualités intrinsèques mises à mal par une production déplorable (son chevrotant pour "Chances Three", chant lointain pour "Utopia",...). Mais, rassurez-vous, les fans apprécieront tout de même.

Même s'il n'est pas le meilleur de leur carrière, Nevermore reste donc un album à posséder pour tout ceux qui apprécient le groupe et mais aussi pour les petits curieux.

2010-11-22 00:00:00