AZARATH
IN EXTREMIS (Album)
2017, Agonia Records




nemesisirae : 20/20
6 ans d’attente depuis "Blasphemers' Maledictions"! Il est vrai qu’Inferno a été encore fort occupé avec Behemoth en sortant, entre autres, "The Satanist".

D’emblée, le son est plus direct, plus sincère que sur le précédent album ; nous allons assurément prendre un pavé dans la tronche, et dès les premières notes de ”The Triumph of Ascending Majesty”, c’est la guerre! Une rythmique implacable blastée à tout rompre avec un solo assez destroy qui nous prend à la gorge, on sent nos musiciens remontés contre ce dieu de lumière et la haine transpire par tous les pores de leur compo. Le riff principal reste en tête, plusieurs solos criards à souhait remplissent l’espace ; la fin du morceau se compose d’arpèges malsains et annoncent ” Let My Blood Become His Flesh” avec ses ”Genocide” scandés par Necrosodom qui hantent tout le morceau composé, comme l’entièreté de l’album, de riffs rapides et entêtants et de blasts inhumains. La basse y est omniprésente et claque sèchement.

Mention spéciale pour le titre ”The Slain God”, et ce dieu ”tué” va déguster quand, à 3’40, Necrosodom va vomir sa haine avec un texte parlé, hurlé sur une rythmique entrainante qui ponctue le morceau.
On poursuit avec une triplette qui se compose de structures carrées et rapides ; point de répit, ce n’est pas le but d’Azarath, au contraire, ils nous asphyxient par ces dissonances, ces cris et ces martèlements précis.

La technique est impeccable, aucune faiblesse tant au niveau du chant que de la musique, c’est brutal de bout en bout, et même si avec Azarath c’est devenu une habitude, avec cet album, on retrouve le côté direct de ”Infernal Blasting”, peut-être avec des structures et mises en place plus simples que sur leurs 3 précédentes réalisations mais tout aussi efficaces.

Avec ”Death”, Azarath ponctue son oeuvre comme il l’a commencée, brutalement dans ses dissonances et ses incantations ; Inferno va poursuivre son labeur en enchaînant blasts, jeux de cymbale précis, roulements de toms chirurgicaux.

C’est intense, et on ressort de cette écoute repu et suintant la haine envers ce monde futile et hypocrite.

Ma note de 20/20 n’est pas exagérée car, si on choisit d’écouter un album d’Azarath, c’est pour entendre tous les éléments qui le composent, et surtout une haine qui monte à chaque morceau. Tout est parfait, aucune faille, et on en redemande.

2021-05-16 19:21:55