VENOM
TEMPLES OF ICE (Album)
1991, Under One Flag




tonio : 16/20
VENOM, je ne vous les présente pas ! Groupe culte… blablabla… inventeur du black métal… blablabla. Pourtant, ce n’est pas un groupe dont je suis particulièrement fan, même si certains morceaux, surtout la face A de « At War with Satan » (excusez, c'est vieux !), ont participé à pas mal de mes bringues de jeunesse !

Un album en particulier m’a réellement surpris dans leur discographie, « Temple Of Ice », paru en 1991. VENOM a évolué en trio jusqu’à la sortie du médiocre « Calm Before the Storm » en 1988, puis Cronos a mis les voiles et le groupe a rapidement sorti un an plus tard « Prime Evil », avec aux vocaux et à la basse le bien nommé Demolition Man, comme c’est original comme nom, et un guitariste rythmique en plus. Je n’ai jamais écouté cet album qui apparemment ne casse pas trois pattes à un canard. Puis en 1991 sort donc ce « Temple Of Ice », album relativement oublié dans l’histoire de VENOM.

Et pourtant, merde, que cet album est sympa ! Le groupe pète le feu et envoie des compos royalement entraînantes partagées entre heavy et thrash. Le côté démoniaque est moins présent que sur les anciens albums, mais les morceaux sont vraiment bien foutus et bourrés d’énergie. Certains titres comme "Arachnid", "Tribes" ou "In Memory Of" sont tout simplement excellents et vous obligent au minimum à vous secouer la tronche comme un possédé. Les riffs, même s’ils ne sont pas particulièrement originaux, sont directs et très facilement mémorisables sans être non plus simplistes.

Une des très grandes qualités de cet album est la qualité de ses parties mélodiques. Les intermèdes de basse sont très nombreux et toujours épatants, ce Demolition Man a un sens de la mélodie très prononcé et sa basse est bien mise en avant. Par ailleurs, ont dit de Mantas qu’il est un guitariste médiocre, mais ses partie de grattes sont ici fort savoureuses, que ce soit dans ses solos très heavy et mélodiques ("Tribes", "In Memory Of", "Faerie Tale"…) ou dans les délicieux arpèges qui émaillent les compos ("Even In Heaven", "Trinity", "Faerie Tale", "Temple Of Ice"). A noter par ailleurs une reprise sur-vitaminée et totalement convaincante du "Speed King" de DEEP PURPLE et un morceau qui nous parodie un célèbre titre rock’n roll des années 50, du King Elvis si je dis pas de conneries. Un esprit déconne au sein duquel les breaks de basse déjantés font merveille…

N’hésitez pas à redécouvrir cet album fort sympatoche, une réalisation énergique et mélodique qui pour moi vaut cent fois plus que leur récent « Metal Black », tentative douteuse de renouer avec un passé glorieux...


2007-06-27 00:00:00