ELECTRIC WIZARD
ELECTRIC WIZARD (Album)
1994, Rise Above Records




hemistes : 15/20
L'année 1995 voit la venue d'un premier album intitulé sobrement "Electric Wizard" sorti chez Rise Above Records par un jeune groupe anglais nommé Electric Wizard.
Mais avant d'en dire plus, faisons un peu d'histoire sur la création du groupe.
Le groupe est né des cendres de plusieurs groupes dans lesquels Jus Oborn officiait avant, c'est à dire LORD OF PUTREFACTION, THY GRIEF ETERNAL, ETERNAL et auquel s'est joint Tim Bagshaw (basse) et Mark Greening (batterie). Les groupes cités précédemment proposaient un doom death d'assez bonne facture mais le nouveau groupe de Jus Oborn a pris un chemin un peu différent.

"Electric Wizard" est donc différent de ce que Jus Oborn proposait jusqu'alors.
Déjà il suffit de voir la pochette pour comprendre qu'une touche psychédélique va rentrer dans les compositions du trio.
Ce côté cover décalé n'est pas sans rappeler celles que l'on peut trouver sur les albums du groupe CATHEDRAL mené par Lee Dorrian mais la comparaison s'arrête là.

L'une des particularités du groupe se trouve au niveau du son. Electric Wizard pratique un doom assez gras et lourd couplé à des éléments stoner, sludge et psychédéliques.
Je n'aime pas utiliser des étiquettes pour définir un style musical, surtout pour définir celui du groupe britannique. Mais il est vrai que sur ce premier album, les sonorités du groupe ne sont pas encore celles qui les définiront dans les albums qui suivront.
"Electric Wizard" est un disque qui ne révolutionnera peut être pas le genre en cette année 1995, mais on sent qu'un certain potentiel se dégage de ce groupe.

Cet album met principalement l'accent sur la lourdeur avec un rythme assez monolithique. On peut cependant y percevoir un certain groove et une certaine chaleur dans les différents titres de l'album, d'où le lien avec le stoner que j'ai fait précédemment.
Cette lourdeur dans la musique du groupe est et restera l'élément clé, la marque de fabrique du groupe.
Petit point qui a son importance, c'est l'apparition de touches psychédéliques dans la musique du groupe avec des delays, des fuzz qui trainent de ci de là. Un côté bien enfumé fait son apparition et tire donc cet album vers le haut.
D'ailleurs il suffit de lire certains textes pour comprendre que le groupe ne fumer pas que des cigarettes contenant de la nicotine (cf. le titre "Stone Magnet").
L'instrumentale "Mountains of Mars" souligne bien encore ce côté psychédélique associé à la lourdeur éléphantesque du groupe. On se croirait sur Mars en train de traverser un désert.
Je parlais plus d'élément sludge, ces derniers sont surtout présents dans le côté gras qui caractérise la musique des petits gars de Dorset, avec aussi ce son vrombissant.

Globalement, ce premier album des britanniques marque le début d'un groupe qui ne cessera de gagner en reconnaissance dans le milieu du doom.
Cependant cet album reste encore un peu trop lisse pour se démarquer complètement, mais les premiers jalons sont quand même posés avec cette lourdeur et ce côté psychédélique qui sera encore plus présent dans l'album suivant.

2011-05-06 15:16:49