MOTöRHEAD
BOMBER (Album)
1979, BMG Records / Bronze Records / Sanctuary Records




taylor13
Quoi! Bomber n’a pas de chronique?!
Je vais essayer de réparer cet affront en tentant d’expliquer ce qu’est une leçon de rock’n’roll.
Présentation : Motörhead…Lemmy Kilmister…non rien à dire en réalité, tellement tout le monde connait.
Peut être est-il bon de signaler que cet album date de la sacrosainte époque d’Eddie Clarke, c'est-à-dire celle allant du premier album éponyme à Iron Fist.
Cet album est coincé entre les deux super-albums que sont Overkill et Ace of Spades. Bomber a tout de même contribué à la large propagation, ne s’y détrompent pas les charts de l’époque, de ce cyclone ambulant qu’est Motörhead.

Outre une pochette pas terrible, on a connu mieux par la suite avec Another Perfect Day, Rock’n’Roll, Inferno. Disons que dès que War-Pig apparaît clairement on se sent de suite mieux. En tout cas ce qui compte avec un album de Motorhead c’est bel et bien le contenu, car on sait qu’on ne sera jamais déçu.
Il est bon de noter également qu’il est sorti 8 mois seulement après Overkill et 13 mois avant Ace of Spades, c’est vous dire si Lemmy et sa bande étaient productifs à l’époque (enfin on a pas à ce plaindre, Motörhead est l’un des rares groupes à sortir un album tout les 2 ans depuis 1991 avec 1916.
Au niveau des titres on se concentrera sur les 10+1 titres studio que composent cet album (le onzième étant donc le B-Side «Over The Top»).

La traduction du titre est surement évocatrice de ce que l’on ressent à l’issue de l’écoute de cet album : le bombardier («Bomber» en Anglais) est pour sûr Motörhead et chaque titre est une bombe lâchée sur disque.
Exit les influences punk, Motörhead prépare ici le terrain du rock’n’roll avant le déroutant Ace of Spades.
Ainsi plus tourné vers le rock’n’roll l’album peut paraitre moins incisif, mais le jeu de Lemmy confirme que quoi qu’il arrive il assure.
L’album semble plus réfléchi, peut être que la production de Jimmy Miler l’a voulu ainsi : les guitares sont clairement mises en avant et on entend un peu moins le grognement de la basse de Lemmy.

Malgré ces quelques modifications Motörhead concentre là quelques unes de ses perles : Dead Men Tell No Tales, Stone Dead Forever et Bomber. Cependant ma préférée reste Lawman qui est à l’image de cet album : un martelage de riffs et de rythmes. L’innovation est également présente avec «Step Down» qui transpire le blues, comment revendiquer Motörhead comme étant autre chose qu’un groupe de rock’n’roll alors?
Si Motörhead signe là un disque moins incisif, il contient des tueries plus mélodiques avec (encore et toujours) «Stone Dead Forever» ou bien «All the Aces». Ceci est surement lié au jeu d’Eddie Clark et à la production qui a résolument voulu cet album plus «guitare».

Le mot de la fin assurément à Lemmy, qui résume en trois phrases ce qu’est Motörhead, ainsi que cet album : «Because we shoot to kill/And you know we always will/It's a Bomber
Bomber est assurément un classique de Motörhead, et osons le dire, du rock’n’roll. C’est typiquement le type de disque avec lequel on aimera passer ces journées à sillonner la route ou à écouter avec des potes autour de bonnes bières fraiches. Un album à consommer sans modération.

2010-02-25 00:00:00