OESTRE
LA DERNIèRE RENAISSANCE (Album)
2014, Black Wave Promotion


1. De l'Atome à la Lumière
2. Patient Zéro
3. La Sculpture de Soi
4. Memento
5. Des Sirènes et des Bombes
6. Fragments Oniriques
7. Palbe (la Dernière Renaissance)
8. Interlude
9. Le Théorème de Moebius


Matai : 14/20
Malgré les apparences, Oestre existe depuis 2003. Les Frenchies originaires de Limoges ont déjà sorti trois albums mais il faut croire que le manque de promotion et de distribution était au rendez-vous puisqu’ils sont quasiment inconnus au bataillon. Pourtant, les musiciens ont de la ressource et surtout une envie très affirmée d’étendre leur renommée. Cela nous mène au quatrième album, « La Dernière Renaissance », sorti sous les commandes de Black Wave Promotion (Calling Of Lorme) pour la distribution et la communication.

Les nouvelles compos montrent un groupe plus mature et moins timide qu’à l’accoutumer. La rage y est décuplée ainsi que l’agressivité des riffs et le côté immersif de l’ambiance. Oestre fait dans le metal moderne, mélange de Meshuggah/Textures et de musique industrielle et ambiante. La mixture peut souvent apparaître mécanique et inhumaine comme sur « De L’atome à la Lumière » ou « Memento ». Oestre s’amuse à fusionner les genres pour éviter d’alterner parties purement metal moderne/ambiante ou électronique, et c’est une force. Les Frenchies jouent donc sur l’inattendu.

Les titres sont dans l’ensemble très solides, précis et carrés. L’atmosphère véhiculée est souvent malsaine et sombre, comme en témoigne un « Des sirènes et des bombes » avec un soupçon d’éléments rappelant le cyber metal (bidouilles, touches robotiques, intro quasi dark ambient…). « Le Théorême de Moebius » joue sur la technique et la programmation de la batterie, toujours avec ce côté saccadé et ce chant rageur. Il est vrai que les riffs peuvent paraître répétitifs à la longue, mais heureusement que la fusion des styles est là, histoire de rendre le tout plus original.

Oestre…un groupe à suivre, oui. Dommage qu’il ne s’affirme que maintenant, mais comme on dit, mieux vaut tard que jamais. Avec « La Dernière Renaissance », les Frenchies se redécouvrent et nous offrent un opus tranchant, solide, parfois même élégant, et un jeu plus personnel, malgré des influences évidentes. Les fans de modern et d’indus devraient s’y reconnaître.

2014-03-26 14:50:03