NARJAHANAM
WA MA KHUFIYA KANA A'ATHAM (Album)
2013, Haarbn Productions


1. Intro / Narjahanam 03:57
2. Kahf AlKhulood 05:12
3. Qudoom AlSultan 04:50
4. Rimal AlZaman 05:49
5. Symphonyat AlMowt 1 04:38
6. Symphonyat AlMowt 2 05:28
7. Hushood al Nar 04:23
8. Ahlu AlQuboor 04:29
9. AlMalda a 04:22
10. Sulaiman 06:09
11. Kitab AlTuqoos 10:02

Total playing time 59:19


Matai : 17/20
Il y a des groupes qui ne sont pas pressés et qui prennent le temps de bien composer leurs morceaux. Le but n’est pas d’aller le plus vite possible mais de créer des chansons inspirées, complètes, précises, minutieuses afin de véhiculer un message et de transporter l’auditeur dans un autre univers. Narjahanam fait partie de ces formations. Le duo originaire du Bahrein a mis plus de six ans à conclure son nouvel album « Wa Ma Khufiya Kana A’Atham », après le bon « Undama Tath’hur al Shams Mn al Gharb ». Le jeu en valait la chandelle. Des années de travail acharné pour fabriquer un album mieux composé, mieux produit, plus riche et ambiancé. Il n’y a pas de doute, Narjahanam revient en grandes pompes.

La patience des fans du groupe de la première heure sera récompensée puisque « Wa Ma Khufiya Kana A’Atham » présente un groupe qui a évolué. Même si les titres présentent toujours des nappes de claviers impériales et sombres et une touche orientale inévitable, Narjahanam intègre davantage d’éléments folkloriques, comme des percussions, du sitar, de la mandoline, des flutes, etc. Le côté symphonique est toujours ultra présent, avec ses mélodies enveloppantes et envoûtantes et ses chœurs mystiques. Le mélange de black folklorique et de death symphonique est cette fois-ci mieux maîtrisé, si bien qu’on croirait entendre un mix entre Orphaned Land et Al Namrood.

Impossible de ne pas se retrouver dépaysé, Narjahanam maîtrise l’art du metal oriental à la perfection. Du rythme dansant de « Rimal Alzaman » à l’aspect impérial de « Kahf Alkhulood » en passant par l’instrumental « Ma Bayn Althulumat » sans oublier l’ultra mélodique « Ahlu AlQuboor » et l’agressivité de « Kitab altuqoos », il y en a pour tous les goûts, et tout amateur de metal oriental extrême saura s’y retrouver. Nous nous retrouvons avec un voyage d’une heure, guidée d’une main de maître par la tête pensante Mardus (et growl en arabe toujours aussi possédé).

Il manque toutefois un peu d’agressivité dans cet opus, ainsi que de noirceur. Les compos sont sombres et dans une optique black/death mais il n’y a pas le côté écrasant de « Undama Tath’hur al Shams Mn al Gharb » ni la violence et la rapidité des blasts. Le rythme est plutôt posé et l’accent est porté sur le côté oriental, les guitares faisant plus office d’accompagnatrices. Il y bien évidemment des phases plus tranchantes mais rien de bien vilains. Ceci dit, les titres sont suffisamment variés et envoûtants pour ne pas s’ennuyer.

Pas de temps mort, donc, sur ce « Wa Ma Khufiya Kana A’Atham ». Narjahanam a bien fait de prendre son temps et de confier ses compos à des professionnels situés aux quatre coins du monde. On notera le mastering d’Ivanenko Andrew aux Metal Sound Studios (Russie) ainsi que l’apparition de la top modèle brésilienne Maria Storani pour la pochette sans oublier les très belles images du livret qui nous embarquent, en un seul coup d’œil, dans les ténèbres de l’orient. Un must pour tout fan d’oriental metal qui se respecte.

2014-03-18 19:58:00