WINTERFYLLETH
THE MERCIAN SPHERE (Album)
2010, Napalm Records (AUT)




nsfromhell : 12/20
Parfois le hasard fait bien les choses, errant sur Spirit Of Metal à la recherche de nouveaux groupes pagan black afin d’assouvir mes oreilles fébriles, je tombais sur la page de ce groupe anglais possédant déjà deux albums au compteur "The Ghost Heritage" (que je n’ai toujours pas écouté à l’heure actuelle, donc ne cherchez pas dans cette chronique une comparaison entre les deux albums) et ce "The Mercian Sphere". Interpellé par le T-Shirt Portal de l’un des membres je me dis qu’avec de telle référence ce groupe de ne peux pas être si mauvais et me voilà aujourd’hui à vous conter la chronique de The Mercian Sphere.

Tout droit venu de Manchester en Angleterre, Winterfylleth nous propose un black pagan centré non pas sur les mythes nordiques contrairement à leurs compatriotes de Wodensthrone mais de la beauté de la nature anglaise ainsi que de ses héros nationaux.

Premièrement on a le droit en guise d’artwork à une jolie photo d’un paysage brumeux dans des tons marrons, sympa mais pas spécialement original, elle a le mérite de bien refléter la musique de Winterfylleth. Guitare ultra saturée et grasse, c’est "The Gateway" qui débute (le titre entier est un poil long à retranscrire), servi sur un blast bien venu et une voix bien gueularde mais plutôt façon Hardcore que traditionnellement Black Metal, ce qui est un poil déstabilisant au premier abord, elle met en avant une rage de tous les instants et s'avère être, au final, une belle force pour The Mercian Sphere.

On ne peut pas en dire autant des chœurs disséminés tout au long de l’album, insipides dans le meilleur des cas, franchement chiants la plupart du temps, n’est pas Moonsorrow qui veut. Instrumentalement parlant les Anglais se révèlent plus inspirés, certains riff font mouches même lors des passages les plus atmosphériques qui sont nombreux et longs, très longs et c’est un fan de Monnsorrow qui vous parle, l’album en pâti et se révèle franchement linéaire et parfois sans aucun relief.

D’ailleurs puisqu’on est au chapitre défaut, "The Mercian" est coupé d’un joli mais là encore un poil long morceau acoustique "Children of the Stones", suivi d’un "The Ruin" qui, malgré un début qui envoie la sauce comme on dit, est suivi d’un passage ambient de bonne facture et pour "The Honour of Good Men"...rebelote, une longue intro toutes guitares acoustiques dehors. Ces trois morceaux représentent véritablement le ventre mou de cet opus, d’autant que To Find Solace, qui les succèdent, est une nouvelle fois de bonne facture mais dure plus de 10 minutes. C'est bien composé mais sans relief, dommage. D’autant plus dommage qu’on se rebouffe un morceau acoustique derrière.

Heureusement vient ensuite "A Valley Thick With Oaks", Le morceau de l’album servi par une batterie au double pédalage pratiquement constant et une voix habitée, l’esprit s’évade et le titre prend tout son sens, Winterfylleth mériterait d’être plus concis dans ses compositions et plus percutant dans son riffing, surtout qu’au vu de ce titre les natifs de Manchester en sont tout à fait capable. "Defending The Realm" si il se révèle de moins bonne facture que le titre précédant termine bien l’album, reste juste un goût légèrement amer d‘avoir attendu si longtemps pour voir "The Mercian Sphere" décoller.

Je suis conscient en écrivant cette chronique que j’ai vraiment mis en valeur les défauts de "The Mercian Sphere", mais que voulez vous je suis exigeant, une bonne habitude que m'ont transmis les deatheux qui parcourent ce site. Exigeant, on l’est toujours quand on sait que celui qui fait l’objet de nos critiques possède un talent, car Winterfylleth possède cette étincelle, celle de pouvoir sortir Le titre, l’Album avec un grand A, cette même étincelle qui m’avait renversé lors de leur concert au Hellfest, mais je n’en doute pas le chemin est long pour qu’un jour on voit se concrétiser tous les espoirs que je fonde sur Winterfylleth.

2013-04-09 14:44:23