The_Black_Doll | Deux ex-Van Halen, un Red Hot Chili Pepper et un guitar hero… Voilà donc une recette qui met l’eau à la bouche, qui donne une sérieuse envie de se jeter sur ce groupe all-star qu’est « Chickenfoot ». Formé en 2008, le groupe de la patte de poulet se lance déjà dans la composition de son premier album éponyme qui verra le jour en 2009.
Sammy Hagar, Michael Anthony, tout deux respectivement chanteur et bassiste, ex-membres du groupe légendaire Van Halen, sont accompagnés par le talentueux Chad Smith, batteur des Red Hot Chili Pepper, capable de poser des grooves ravageurs, et aussi par l’un des maîtres de la guitare, une véritable légende du médiator, j’ais nommé Joe Satriani en personne, armé de sa célèbre Ibanez. Un line-up qui ne peut que réjouir les fans de hard rock ! Car oui, Chickenfoot fait dans le hard rock pur et dur. Alors je vais m’attaquer à la chronique de la toute première réalisation du groupe.
On commence avec un riff déjanté dont Satriani en détient le secret, 7 secondes pour monter dans l’espace puis c’est là que l’ensemble démarre d’une façon fulgurante. Le rythme est posé, Chad nous sert un groove d’une qualité irréprochable, la basse se démarque bien et ne reste pas couvert par le reste des instruments, la guitare place des riffs entrecoupés, parfois dissonantes, le chant démarre, dégageant une certaine puissance qui me donne un plaisir intense au niveau des oreilles et ensuite arrivé à 2 minutes 30, solo de guitare planant, rapide et très efficace, tout cela précède une conclusion absolument jouissive et puissante. Voici donc à quoi ressemble le premier morceau de cette galette « Avenida Revolution ». Un retour aux années glorieuses du hard rock, là où le headbang était très intense dans le milieu.
Mais ce n’est pas tout ! On en reprend encore une fois plein la figure avec « Soap on a Rope », ce morceau là, combiné avec le précédent, offre plus de 10 minutes de riffs ravageurs. L’outro de cette piste est d’ailleur tout bonnement épique, digne d’un gigantesque concert. Le ton est légèrement calmé avec « Sexy Little Thing », morceau plutôt posé et très bien placé, qui prépare à un « Oh yeah » mémorable, au refrain entêtant.
« Runnin’ Out » reprend la même recette certes, mais reste très efficace, « Get It Up » redémarre la machine de guerre, plus rapide et plus costaud. Le surprenant « Down The Rain » m’a laissé dire, à l’écoute des premières notes, que ceci allait être le morceau le plus calme, le plus posé de l’album, mais que nenni ! Il ne s’agissait que d’une intro mise-en-bouche pour un morceau rythmé et joliment structuré, le constat restera le même pour « My Kinda Girl ».
Et enfin, le voici le voilà, le morceau posé auquel je m’attendais afin de reprendre mon souffle après tout ces hochements de tête sur des rythmes effrénés placés par des musiciens talentueux, le morceau « Learning To Fall » se démarque beaucoup de ses prédécesseurs, planant, dégageant une telle émotion que j’en ais presque les larmes aux yeux. Mais va s’ensuivre « Turnin’ Left », qui cesse de faire dans le cotonneux et qui reprend une certaine hargne qui restera donc la marque de fabrique de Chickenfoot, puis « Future in the Past » prend le devant de la scène, avec un son plutôt funky teinté Red Hot Chili Pepper et qui réserve en cloture un très grand final où chacun des membres se lâche délibérément, en particulier Joe Satriani.
Le morceau bonus « Bitten by the Wolf », présent dans la version vinyle de l’album, sonne country/folk très rock n’ roll qui renvoie des années en arrières encore une fois. Retro certes, mais plaisant !
En conclusion, un premier album qui marque déjà le monde de la musique. Des morceaux avec une structure classique mais très efficace malgré la longueur de l’album, la durée moyenne des chansons est entre 5 minutes ou 6 minutes voire 8 minutes. Un son qui puise dans les sources du hard rock tout en sachant rester moderne avec une qualité de production irréprochable.
2010-04-26 00:00:00
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