MUMAKIL
BEHOLD THE FAILURE (Album)
2009, Relapse Records


1. Brothers in Slavery
2. Barbecue in Bhopal
3. Get Wasted or Die
4. Black Sheep
5. Whip Reward
6. The Eye of Wrath
7. Control
8. State of War
9. The Order Is Fucked Up
10. I-Bomb
11. Useless Fucks
12. Without Grief
13. Pigs on Fire
14. Worms of Chaos
15. Daily Punishment
16. Pisskeeper
17. Behold the Failure
18. Regression
19. Wish You the Worst
20. Let There Be Meat
21. Parasites
22. In Cold Blood
23. Face Reality
24. Apathy
25. Crawler
26. Mass Murder Institution
27. Doomed


BEERGRINDER : 15/20
Idée reçue numéro 1 : “les suisses sont lents”, les incultes qui ont pondu cette pub (tant pis pour ceux qui ont oublié) ne connaissent visiblement pas ce combo helvétique… Pour information, Mumakil ne signifie pas tueur de maman en patois Suisse, c’est en fait le pluriel de mumak, les énormes éléphants sortis de l’imagination de JRR Tolkien dans le Seigneur des Anneaux. Taverne (j’adore ce pseudo) et ses acolytes ont d’ailleurs choisi de faire figurer une de ces énormes bestioles sur la pochette en train de tout dévaster sur son passage.

A la base Mumakil est un projet annexe de membres de Knut et Nostromo mais avec cette signature chez Relapse le groupe prend une autre dimension avec ce deuxième album Behold the Failure (2009). Custimized Warfare sorti en 2006 avait déjà permis de se rendre compte de la folie débridée qui régie leur Grind / Death et après plusieurs splits (notamment avec les français de Blockheads) Mumakil a encore fait monter l’intensité d’un cran : Brothers In Slavery lâche d’entrée des déflagrations sonores dignes des brutes hollandaises de Inhume, le batteur Seb n’hésitant pas à placer quelques gravity-blast du meilleur effet.

Fidèles à leur ligne de conduite, Jéjé et ses potes Grindeux cantonnent leurs morceaux à 1 minute, 1 minute et demi, donnant l’impression de prendre une monstrueuse baffe à chaque titre, notamment sur les 50 secondes explosives de Get Wasted of Die ou The Eye of Wrath balançant le meilleur du Grind furieux et du Death Metal ultra lourd. Bien sûr, l’esprit Punk qui régit la musique de ce genre de combo est toujours de mise au travers par exemple du déjanté Useless Fucks.
Autre point grandement positif à mon sens : Mumakil lâche avec parcimonie ses Pig squeals (Let There Be Meat) évitant de tomber dans le piège grossier d’en tapisser les compositions jusqu’à saturation.

Encore plus compact que Customized Warfare et doté d’un son simultanément énorme et baveux, faisant de ce Behold the Failure un futur classique du style à ranger aux côtés du Cycles de Rotten Sound ou du Human 2.0 de Nasum. Une différence notable avec l’opus précédent est que cette fois le quatuor à daigné donner des noms à leurs chansons (…), mais avec ou sans noms, des bombes comme Pisskeaper, In Cold Blood (aux riffs très Psycroptic) ou encore un Mass Murder Institution à la fois hystérique et chirurgical, vous mettrons immanquablement sur le cul.

Behold the Failure ne joue certes pas la carte de l’innovation comme Antigama, ou de la technique à la Cephalic Carnage, mais dans le domaine de l’efficacité les suisses parviennent quasiment à se hisser au niveau de Inhume et Kill the Client, rendant ce disque indispensable pour tous les amateurs de Grind bulldozer…

La nouvelle génération du Grind emmenée par Kill the Client, Genghis Tron, Rotten Sound ou bien sûr Mumakil semble au sommet de sa forme à l’heure actuelle, et si 2008 était placé sous le signe du Death Metal peut-être 2009 sera une année Grind ; en effet après General Surgery ce sont les légendaires Brutal Truth qui seront de retour avec un nouvel album dans les bacs le 20 avril…

BG

2009-03-20 00:00:00


EternalTearsOfSorrow : 14/20
Groupe issu de Genève et formé en 2004, Mumakil n'est à cette époque encore qu'un groupe de Death Grind Brutal parmi tant d'autres. Cependant, le groupe nous avait déjà prouvé un grand potentiel lors de l'enregistrement de sa première démo sortie en 2005 Brutal Grind Assault. Le style du groupe était tout de suite donné : des morceaux très courts dans sa grande moyenne, un ensemble compact et laissant peu de vide entre chaque piste, une batterie au taquet, des guitares aussi tranchantes que des lames de rasoirs, et un growl énormément puissant, laissant peu de répit et de place pour un éventuel solo de quelconque instrument (Les solos étant d'ailleurs inexistants dans la musique de Mumakil).

Le premier album du groupe, Customized Warfare, sorti en 2006 n'en montrait pas moins, mais cependant manquait d'originalité et un brin d'innovation, la globalité de ce premier full-lenght laissant tout de même de marbre, même si certaines pistes valaient la peine d'être passées et repassées. Cependant, ce n'était pas encore suffisant pour faire exploser la réputation du groupe, déjà plutôt bonne à l'époque, mais encore commune à de nombreux d'autres groupes dans le même style. Le groupe attendra 3 bonnes années avant de signer chez Relapse Records, pour enregistrer son deuxième album, qui prit l'appellation de Behold the Failure.

Le groupe propose donc en cette année 2009 une pochette (Oeuvre de Orion Landau, qui a également participé à certains artworks de Decapitated ou Yattering) représentant mieux l'état d'esprit du groupe, Mumakil représentant le pluriel d'une créature de fiction appelée mûmak, censée représenter un gigantesque pachyderme, ce qui est le cas sur cette pochette ici, un oliphant apparaissant en plein centre et apparemment étant en train de tout dévaster sur son passage.Le groupe ne s'est apparemment pas remis de son agressivité tant proposée lors de Customized Warfare. En effet, leur musique présente une nouvelle fois une grande opacité et une ardeur toujours grandissante, par rapport au premier opus.
Durant les 27 morceaux qui composent Behold the Failure, le groupe ne prendra aucune fois l'initiative d'arrêter la machine quelques secondes pour quelques moments plus lents. La bande à Tom gardera toujours cette détermination de tout démolir sur son passage...

Quelques morceaux paraitront plus marquants que d'autres, par exemple « Wish You The Worst » et son riff anéantissant, ou « Mass Murder Institution » assez syncopé et saccadé, avec un growl plus terrible et plus grondant que jamais... Une petite frustration cependant pour « Barbecue In Bhopal », et ses 40 secondes, durée beaucoup trop court pour un genre de riff très accrocheur et attirant. Malheureusement, la qualité d'autres titres laissent toutefois encore plus à désirer, étant manifestement pas assez travaillés ou manquant de précision, donnant un certain brouillon à leur lecture. Néanmoins, ceux-ci ne seront pas trop nombreux.

Pas assez surprenant et manquant toujours d'originalité dans quelques moments de l'album, Behold the Failure nous montre cependant une véracité explosive et une dévastation impressionnante. Mumakil grandit tout de même, et commence à devenir un groupe de Death Grind surprenant et doté d'une capacité grandiose. Attendons nous donc à un éventuel troisième album d'ici 2012 ou 2013, mais en attendant, continuons à repasser ce bon vieux Behold the Failure, qui reste une bonne galette de Brutal Death Grind.

2011-12-17 17:09:37