YYRKOON
UNHEALTHY OPERA (Album)
2006, Osmose Productions




Fabien : 15/20
Fort d’un contrat en béton chez Osmose Productions, Yyrkoon s’impose en 2004 avec son explosif Occult Medicine, au virage deaththrash décisif, se hissant parmi les valeurs sûres du deathmetal hexagonal. Traversant plusieurs pays européens en compagnie d’Impaled Nazarene dès l’année suivante, le groupe entreprend l’écriture de ses nouveaux morceaux de manière directe et instinctive, retournant alors aux Hansen Studios pour les sessions de son quatrième effort, Unhealthy Opera, commercialisé en début d’année 2006 par son label dévoué.

Unhealthy Opera marque le retour de Laurent Harrouart, ayant la lourde tâche de succéder au batteur de session Dirk Verbeuren, qui réalisa des prouesses techniques et une véritable démonstration de puissance sur Occult Medicine. Moins complexe, le jeu de Laurent est en revanche tout aussi rapide, mais se veut également fluide et instinctif, apportant une grande cohésion aux nouvelles compositions d’Yyrkoon.

Bénéficiant d’un enregistrement clair et massif de Jacob Hansen, Unhealthy Opera donne dès le départ la même impression de lourdeur que son impitoyable prédécesseur, à l’image de l’intensité dégagée sur Something Breathes et le redoutable titre éponyme. L’album dévoile en revanche une finesse supplémentaire au fil de son avancée, apportant au final un relief indéniable à l’ensemble. Chaque titre se détache ainsi naturellement, depuis le refrain mémorable d’Avatar Ceremony, le superbe solo d’Andy Larocque (King Diamond) sur Horror from the Sea, l’incision thrash d’Of Madness, jusqu’au riffing assassin d’Injecting Dementia, le tout sublimé par l’excellence des soli de Geoffrey et Stéphane, et le timbre guttural profond de ce dernier.

Victorien apporte parallèlement deux interludes acoustiques, dont le superbe Temple of Infinity, collant parfaitement au contexte d’Unhealthy Opera, tout en lui apportant une atmosphère feutrée judicieuse. Pour ne rien gâcher, les textes abordent des thèmes complexes, sur une reflexion intelligente basée sur le mythe de Chtulhu, trahissant une nouvelle fois la passion de Stéphane Souteyrand pour l’écrivain HP Lovecraft.

D’une qualité et d’une intensité équivalentes à son prédécesseur, Unhealthy Opera est un album également complémentaire, moins brut de décoffrage, au relief accru et aux ambiances plus subtiles. Soutenu par la critique et par un public désormais croissant, Yyrkoon s’embarque alors pour une série de concerts européens en compagnie de Nile et Psycroptic, mais perd contre toute attente sa motivation vers la fin 2006, mettant dès lors sa carrière en suspend en février de l’année suivante. Espérons un retour tout aussi fracassant de la part d’une formation parmi les plus originales et puissantes de la scène deathmetal hexagonale actuelle.

Fabien.

2009-10-15 00:00:00


Smash
Le guitariste de mon groupe me dis d'écouter du Yyrkoon: Ca Défonce !!!
Et alors quelle Claque !!!
Dès l'intro déja mes enceintes étaient bien montées ca pète, puis le premier morceau éponyme, gros riff, grosse double pédale bien breaker, ca groove grave ! Ma tête bouge toute seule je controle plus rien sur le riff qui suit avec l'harmonique a la fin rien de très original mais très efficace.
Le point qui m'a fait aussi beaucoup accrocher sont les parties solo qui sont vraiment superbes (surtout sur le titre The Book vraiment énorme).
Et puis il y a Le Morceau: Avatar Ceremony qui est une grosse Tuerie. Refrain mortel, enchainement de riffs implacables et surtout ce break monumentale qui me fout en trance a chaque écoute. Une des très belles suprises de ce début d'année qui nous montre que le death en france est de très haut niveau avec des groupes comme Gojira(evidemment) mais aussi Benighted, Scarve, Kronos, Trepalium,...
Je cours acheter votre album dès que possible !

2009-02-17 00:00:00


Ruthruin : 19/20
Farfouillant sur le net à la recherche de trucs qui me changeraient un peu après la 25ème écoute de Nile, je suis tombé sur Yyrkoon. Ou plutôt, Yyrkoon m'est tombé dessus, avec leur matos, leur salle de répét' et la console de mixage.

Après une petite intro typique d'Yyrkoon qui nous met dans l'ambiance, c'est parti pour 12 titres qui nous éclatent contre le mur de la pièce. Les décibels volent, et chaque riff est une salve mortelle.
Niveau musical, justement, ces petits frenchies assurent. Un excellent niveau technique, une batterie ni trop présente ni inaudible, et surtout un chant bien grunt mais pas trop non plus ; même sans les paroles, on arrive à comprendre ce qu'ils disent (en général). D'ailleurs, encore un très bon point, l'accent français est absolument absent du chant. On a été habitués à des groupes incapables de parler anglais à peu près correctement mais là, ils pourraient facilement passer l'examen du Cambridge.
Les paroles. Venons-y. Les textes d'Unealthy Opera traitent principalement du mythe de Cthulhu développé par Lovecraft, et cela se retrouve dans des chansons comme Horror From The Sea, où l'on s'attend presque à voir surgir le grand ancien en question.

Pour leur dernier album, les picards d'Yyrkoon ont frappé très fort, se hissant sans peine aux côtés des plus grands noms du death/thrash, et même auprès des références comme Nile. Si cet album ne figure pas dans votre discothèque, courez l'acheter immédiatement, sous peine de passer à côté de l'une des meilleures galettes, si ce n'est la meilleure, du death français.

2009-02-17 00:00:00