AVULSED
GORESPATTERED SUICIDE (Album)
2005, American Line Productions / Metal Age Productions / Sevared Records




BipolarDisorder
Dave Rotten est un activiste bien connu de la scène death européenne. Il possède la voix la plus gutturale et la plus... porcine de tout le circuit. Impressionnant, mais il n'y a pas que ça qui impressionne.

Ce qui impose le respect, d'emblée, c'est la technique. Je ne veux choquer personne, mais avec cet album, Avulsed renvoie deux tiers des groupes de death-gore sur les bancs de l'école. Oui, déjà au niveau cover, "Gorespattered Suicide" est un modèle du genre. C'est extrême, bloody et réaliste, et on voit tout de suite à quoi on a à faire. Voilà qui nous change un peu des habituels dessins d'enfants kitsch-gore-dégoulinants d'un certain combo américain évoluant dans le même style, dont je ne citerais pas le nom mais que tout le monde a reconnu. Hehehe.

Les deux premiers titres, "Gorespattered Suicide" et "Burnt But Not Carbonized", sont plus qu'excellents, avec blasts implaccables alternant avec des mid-tempos, riffs de dingues, et mosh-parts dans la tradition du grind. Hommage au grind d'ailleurs, et au "Scum" de Napalm Death, avec "Infernal Haemorrhoids" qui dure 15 secondes...

Héresie pour les puristes, mais preuve d'assurance et de maîtrise, "Filth Injected " commence par une nappe de synthés. Synthés également présents dans l'instrumental épique "Hoax Therapy". Techniquement, ça calme. Il fallait oser.

Les autres titres sont tous à l'avenant. L'ensemble est assez varié, rythmiquement et musicalement, mais on ne s'en rend pas forcément compte à la première écoute. Les paroles sont d'un mauvais goût prononcé, dans la lignée d'Autopsy. Mention à la reprise d'"Ace of Spades" de Motorhead. Là aussi, il fallait oser !

C'est du bon gros death brutal qui blaste, qui tâche et qui masse bien les tympans (écoute au casque conseillée pour apprécier la saveur des vocaux), avec un petit quelque chose en plus. Ouais, je sais ce que c'est : je suis d'origine espagnole, alors forcément... Chauvinisme mis à part, ça mérite un bon 17/20.

2006-12-01 00:00:00